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Chicago
Qui a lu " l'Immeuble Yacoubian " si apprécié par un grand nombre de lecteurs, trouvera dans la lecture de " Chicago " un monde éclaté et une ambiance chargée de rage, de regrets, de polissonnerie et de revendications. Des jeunes femmes et des jeunes hommes terminent leurs études de médecine Au Caire ou dans de plus petites villes du centre d'Egypte, mais les postes, à la fin du cursus même avec d'excellentes notes, sont réservés aux privilégiés, argent, famille, société. C'est ainsi que Tarek; Cheima et d'autres émigrent aux EtatsUnis, à Chicago, à l'Université de médecine, fort importante écrit l'auteur, obtiennent une bourse suivant l'excellence de leurs notes, et suivent les cours d'histologie. Mais la société des Egyptiens de Chicago comprend des musulmans, en plus grand nombre et des coptes. Les règles religieuses sont en général assez strictes et les bénédiction ou malédictions prononcées lorsque dans la conversation le nom d'un prophète, ou d'un ministre utile, arrive est impressionnant. Devenus professeurs, certains mariés à des américaines obtenant ainsi la nationalité américaine, après trente ans de vie confortable se trouvent face à l'usure de leur couple. Et il y a Danana, étudiant fort âgé sans résultat pourtant car en fait envoyé par les services de sécurité égyptiens. Espion pour le compte de son pays, et tout d'abord pour son représentant à Washington, Safouat Chaker dont l'auteur décrit l'extrême cruauté. Chaque chapitre consacré à un personnage et les événements se précipitent avec notamment la visite du président d'Egypte à Chicago, visite sous haute surveillance. Pourtant quelques manifestants réussissent à crier leurs souhaits, départ de l'actuel dirigeant, droits de l'homme, démocratie, et autres slogans, cantonnés à l'arrière de l'ambassade. Cheima réfléchit à sa vie auprès de l'un de ses collègues" C'était pour son bien que Notre Seigneur, que son nom soit glorifié et exalté, avait mis sa bourse d'études sur son chemin et l'avait fait s'obstiner à l'obtenir......... en dépit de son extrême maigreur, de son nez trop long et de ses yeux écarquillés, était acceptable. Elle n'avait jamais aimé l'excessive beauté. Les hommes beaux c'est comme l'excès de sucre, ça finit par écœurer. " Le professeur Graham, célibataire mais vit avec Carol, a vécu mai 68 et les révoltes de la jeunesse au moment des élections présidentielles, il a conservé les idéaux de sa jeunesse et accompagne les dissidents qui crient contre la visite du président égyptien. Devant la grande liberté dont semblent jouir les américains, l'un des personnages s'étonne. Le livre paru il y a quelques années est toujours d'actualités. Activistes ou amoureux les problèmes s'aggravent, les personnages sont attachants. Livre à découvrir.
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