mercredi 17 août 2022

Dibbouks Irène Kaufer ( Roman Belgique )


 










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                                         Dibbouks

            Dibbouks et pas vritis. Tous ces mots ou ces maux vrillent les oreilles de certains plus réceptifs sans doute au monde fantomatique. Ici, le dibbouk encombrant prend une place telle que l'auteure écrit se voir obligée d'entamer une psychothérapie et avoue son trouble, la sensation de ne pas agir par sa propre volonté, ce qui devient pratiquement une drogue. La solution : trouver qui est le dibbouk et pour cela une personne, sorte de détective, femme silencieuse, vivant dans un logement où meubles, sièges et autres encombrent le palier du 1er étage de la petite maison sise dans un quartier de Bruxelles, Bruxelles où l'auteure de l'histoire habite. Chère mais efficace, au bout de plusieurs mois de rendez-vous Stéphanie M. lui donne le nom du dibbouk. Cela suffira-t-il pour que l'écrivaine retrouve l'équilibre, mais nous ne sommes qu'au début de l'aventure, le ou plutôt la dibbouk vit au Canada. Mariette, scientifique veuve d'un médecin, catholique mais, s'intéresse au judaïsme sans jamais l'avouer ni le reconnaître devant ses amies. Et Marietta, octogénaire, serait la soeur aînée, sont donc des demi-soeurs d"un même père alors que toutes deux reconnaissent avoir vécu toute leur existence près de lui. Peut-être une réalité, vérité se dégagera de demi-aveux  Mais le dibbouk a dû faire un long chemin avant d'être reconnu ou méconnu, car l'auteure, qui est juive, remonte l'histoire de sa famille polonaise jusqu'à ses dernières années, soit depuis les pogroms, les premiers assassinats de juifs en Europe de l'Est jusqu'à la Shoah. Mais s'y mêlent des femmes et des hommes de différentes religions dans les camps, pendant la guerre. La mère de celle qui raconte a, par ailleurs, vécu les années terribles sous différentes identités. Le dibbouk, une histoire bien compliquée, difficile à s'en défaire pour qui croit en sa " réalité ", mais subjugue les sceptiques. Manque peu pour un conte du rayon " fantasy ". Bonne lecture, sérieuse. Porte à réflexion. Vie au Canada, tarte aux bleuts ( myrtilles ), brioche à la canelle, vivre tout simplement.







            

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