programmetv.ne
Poil de Carotte
" Le bain "
Comme 4 heures vont bientôt sonner, Poil de Carotte, fébrile, réveille M. Lepic et grand frère Félix qui dorment sous les noisetiers du jardin.
- Partons-nous ? dit-il.
Grand frère Félix
- Allons-y, porte les caleçons !
Monsieur Lepic
- Il doit faire encore trop chaud.
Grand frère Félix
- Moi, j'aime quand il y a du soleil.
Poil de Carotte
- Et tu seras mieux, papa, au bord de l'eau qu'ici. Tu te coucheras sur l'herbe.
Marchez devant et, doucement, de peur d'attraper la mort.
Mais Poil de Carotte modère son allure à grand-peine et se sent des fourmis dans les pieds. Il porte sur l'épaule son caleçon sévère et sans dessin et le caleçon rouge et bleu de grand frère Félix. La figure animée, il bavarde, il chante pour lui seul et il saute après les branches. Il nage dans l'air et il dit à grand frère Félix :
- Crois-tu qu'elle sera bonne, hein ? Ce qu'on va gigoter !
- Un malin ! répond grand frère Félix, dédaigneux et fixé.
En effet, Poil de Carotte se calme tout à coup.
Il vient d'enjamber, le premier, avec légèreté, un petit mur de pierres sèches, et la rivière brusquement apparue coule devant lui. L'instant est passé de rire.
Des reflets glacés miroitent sur l'eau enchantée.
Elle clapote comme des dents claquent et exhale une odeur fade.
Il s'agit d'entrer là-dedans, d'y séjourner et de s'y occuper, tandis que M. Lepic comptera sur sa montre le nombre de minutes réglementaires. Poil de Carotte frissonne. Une fois de plus son courage, qu'il excitait pour le faire durer, lui manque au bon moment, et la vue de l'eau, attirante de loin, le met en détresse.
Poil de Carotte commence de se déshabiller, à l'écart. Il veut moins cacher sa maigreur et ses pieds, que trembler seul, sans honte.
Il ôte ses vêtements un à un et les plie avec soin sur l'herbe. Il noue ses cordons de souliers et n'en finit plus de les dénouer.
Il met son caleçon, enlève sa chemise courte et, comme il transpire, pareil au sucre de pomme qui poisse dans sa ceinture de papier, il attend encore un peu.
Déjà grand frère Félix a pris possession de la rivière et la saccage en maître. Il la bat à tour de bras, la frappe, du talon, la fait écumer, et, terrible au milieu chasse vers les bords le troupeau des vagues courroucées.
- Tu n'y penses plus, Poil de Carotte ? demande M. Lepic.
- Je me séchais, dit Poil de Carotte.
Enfin, il se décide, il s'assied par terre, et tâte l'eau d'un orteil que ses chaussures trop étroites ont écrasé. En même temps, il se frotte l'estomac qui peut-être n'a pas fini de digérer. Puis il se laisse glisser le long des racines.
Elles lui égratignent les mollets, les cuisses, les fesses. Quand il a de l'eau jusqu'au ventre, il va remonter et se sauver. Il lui semble qu'une ficelle mouillée s'enroule peu à peu autour de son corps, comme autour d'une toupie. Mais la motte où il s'appuie cède, et Poil de Carotte tombe, disparaît, barbote et se redresse, toussant, crachant, suffoqué, aveuglé, étourdi.
- Tu plonges bien, mon garçon, lui dit M. Lepic.
- Oui, dit Poil de Carotte, quoique je n'aime pas beaucoup ça. L'eau reste dans mes oreilles, et j'aurai mal à la tête.
Il cherche un endroit où il puisse apprendre à nager, c'est-à-dire faire aller ses bras, tandis que ses genoux marcheront sur le sable.
- Tu te presses trop, lui dit M. Lepic. N'agite donc pas tes poings fermés, comme si tu t'arrachais les cheveux. Remue tes jambes qui ne font rien.
- C'est plus difficile de nager sans se servir des jambes, dit Poil de Carotte.
Mais grand frère Félix l'empêche de s'appliquer et le dérange toujours.
- Poil de Carotte, viens ici. Il y en a plus creux. Je perds pied, j'enfonce. Regarde donc. Tiens : tu me vois. Attention : tu ne me vois plus. A présent, mets-toi là vers le saule. Ne bouge pas. Je parie de te rejoindre en dix brassées.
- Je compte, dit Poil de Carotte grelottant, les épaules hors de l'eau, immobile comme une vraie borne.
De nouveau, il s'accroupit pour nager. Mais grand frère Félix lui grimpe sur le dos, pique une tête et dit :
- A ton tour, si tu veux, grimpe sur le mien.
- Laisse-moi prendre ma leçon tranquille, dit Poil de Carotte.
- C'est bon, crie M. Lepic, sortez. Venez boire chacun une goutte de rhum.
- Déjà, dit Poil de Carotte.
Maintenant il ne voudrait plus sortir. Il n'a pas assez profité de son bain. L'eau qu'il faut quitter cesse de lui faire peur. De plomb tout à l'heure, à présent de plume, il s'y débat avec une sorte de vaillance frénétique, défiant le danger, prêt à risquer sa vie pour sauver quelqu'un, et il disparaît même volontairement sous l'eau, afin de goûter l'angoisse de ceux qui se noient.
- Dépêche-toi, s'écrie M. Lepic, ou grand frère Félix boira tout le rhum.
Bien que Poil de Carotte n'aime pas le rhum, il dit :
- Je ne donne ma part à personne.
Et il la boit comme un vieux soldat.
Monsieur Lepic
- Tu t'es mal lavé, il reste de la crasse à tes chevilles.
Poil de Carotte
- C'est de la terre, papa.
Monsieur Lepic
- Non, c'est de la crasse.
Poil de Carotte
- Veux-tu que je retourne, papa ?
Monsieur Lepic
- Tu ôteras ça demain, nous reviendrons.
Poil de Carotte
- Veine ! Pourvu qu'il fasse beau !
Il s'essuie du bout du doigt, avec les coins secs de la serviette que grand frère Félix n'a pas mouillés, et la tête lourde, la gorge raclée, il rit aux éclats, tant son frère et M. Lepic plaisantent drôlement ses orteils boudinés.
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" Honorine "
Madame Lepic la-boite-a-mascotte.com
- Quel âge avez-vous donc, déjà, Honorine ?
Honorine
- Soixante-sept ans depuis la Toussaint, madame Lepic.
Madame Lepic
- Vous voilà vieille, ma pauvre vieille !
Honorine
- Ca ne prouve rien, quand on peut travailler. Jamais je n'ai été malade. Je crois les chevaux moins durs que moi.
Madame Lepic
- Voulez-vous que je vous dise une chose, Honorine ? Vous mourrez tout d'un coup, Quelque soir, en revenant de la rivière, vous sentirez votre hotte plus écrasante, votre brouette plus lourde à pousser que les autres soirs ; vous tomberez à genoux entre les brancards, le nez sur votre linge mouillé, et vous serez perdue. On vous relèvera morte.
Honorine
- Vous me faites rire, Madame Lepic ; n'ayez crainte ; la jambe et le bras vont encore.
Madame Lepic
- Vous vous courbez un peu, il est vrai, mais quand le dos s'arrondit, on lave avec moins de fatigue dans les reins. Quel dommage que votre vue baisse ! Ne dîtes pas non, Honorine ! Depuis quelque temps, je le remarque.
Honorine
- Oh ! j'y vois clair comme à mon mariage.
Madame Lepic
- Bon ! ouvrez le placard, et donnez-moi une assiette, n'importe laquelle. Si vous essuyez comme il faut votre vaisselle, pourquoi cette buée ?
Honorine
- Il y a de l'humidité dans le placard.
Madame Lepic
- Y a-t-il aussi, dans le placard, des doigts qui se promènent sur les assiettes ? Regardez cette trace.
Honorine
- Où donc, s'il vous plaît, madame ? je ne vois rien.
Madame Lepic
- C'est ce que je vous reproche, Honorine. Entendez-moi. Je ne dis pas que vous vous relâchez, j'aurais tort ; je ne connais point de femme au pays qui vous vaille par l'énergie ; seulement vous vieillissez. Moi aussi, je vieillis ; nous vieillissons tout, et il arrive que la bonne volonté ne suffit pas. Je parie que des fois vous vous sentez une espèce de toile sur vos yeux. Et vous avez beau les frotter, elle reste.
Honorine
- Pourtant je les écarquille bien et je ne vois pas trouble comme si j'avais la tête dans un seau d'eau.
Madame Lepic
- Si, si, Honorine, vous pouvez me croire. Hier encore, vous avez donné à M. Lepic un verre sale. Je n'ai rien dit, par peur de vous chagriner en provoquant une histoire. M. Lepic, non plus, n'a rien dit. Il ne dit jamais rien, mais rien ne lui échappe. On s'imagine qu'il est indifférent : erreur ! Il observe, et tout se grave derrière son front. Il a simplement repoussé du doigt votre verre, et il a eu le courage de déjeuner sans boire. Je souffrais pour vous et lui.
Honorine
- Diable que M. Lepic se gêne avec sa domestique ! Il n'avait qu'à parler et je lui changeais son verre.
Madame Lepic
- Possible, Honorine, mais de plus malignes que vous ne font pas parler M. Lepic décidé à se taire. J'y ai renoncé moi-même. D'ailleurs la question n'est pas là. Je me résume : votre vue faiblit chaque jour un peu. S'il n'y a que demi-mal, quand il s'agit d'un gros ouvrage, d'une lessive, les ouvrages de finesse ne sont plus votre affaire. Malgré le surcroît de dépense, je chercherais volontiers quelqu'un pour vous aider...
Honorine
- Je ne m'accorderais jamais avec une autre femme dans mes jambes, Madame Lepic.
Madame Lepic
- J'allais le dire. Alors quoi ? Franchement, que me conseillez-vous ?
Honorine
- Ca marchera bien ainsi jusqu'à ma mort.
Madame Lepic
- Votre mort ! Y songez-vous, Honorine ? Capable de nous enterrez tous, comme je le souhaite, supposez-vous que je compte sur votre mort ?
Honorine
- Vous n'avez peut-être pas l'intention de me renvoyer à cause d'un coup de torchon de travers. D'abord je ne quitte votre maison que si vous me jetez à la porte. Et une fois dehors, il faudra donc crever ?
Madame Lepic
- Qui parle de vous renvoyer, Honorine ? Vous voilà toute rouge. Nous causons l'une avec l'autre, amicalement, et puis vous vous fâchez, vous dîtes des bêtises plus grosses que l'église.
Honorine
- Dame ! est-ce que je sais, moi ?
Madame Lepic
- Et moi ? Vous ne perdez la vue ni par votre faute, ni par la mienne. J'espère que le médecin vous guérira. Ca arrive. En attendant, laquelle de nous deux est le plus embarrassée. Vous ne soupçonnez même pas que vos yeux prennent la maladie. Le ménage en souffre. Je vous avertis par charité, pour prévenir des accidents, et aussi parce que j'ai le droit, il me semble, de faire, avec douceur, une observation.
Honorine
- Tant que vous voudrez. Faites à votre aise, Madame Lepic. Un moment je me voyais dans la rue ; vous me rassurez. De mon côté, je surveillerai mes assiettes, je le garantis.
Madame Lepic
- Est-ce que je demande autre chose ? Je vaux mieux que ma réputation, Honorine, et je ne me priverai de vos services que si vous m'y obligez absolument.
Honorine
- Dans ce cas-là, Madame Lepic, ne soufflez mot. Maintenant je me crois utile et je crierais à l'injustice si vous me chassiez. Mais le jour où je m'apercevrai que je deviens à charge et que je ne sais même plus faire chauffer une marmite d'eau sur le feu, je m'en irai tout de suite, toute seule, sans qu'on me pousse.
Madame Lepic
- Et sans oublier, Honorine, que vous trouverez toujours un restant de soupe à la maison.
Honorine
- Non, Madame Lepic, point de soupe ; seulement du pain. Depuis que la mère Maïtte ne mange que du pain, elle ne veut pas mourir.
Madame Lepic
- Et savez-vous qu'elle a au moins cent ans ? et savez-vous encore une chose, Honorine ? Les mendiants sont plus heureux que nous, c'est moi qui vous le dit.
Honorine
- Puisque vous le dites, je dis comme vous, Madame Lepic.
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" La marmite "
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Elles sont rares pour Poil de Carotte les occasions de se rendre utile à sa famille. Tapi dans un coin, il les attend au passage. Il peut écouter, sans opinion préconçue, et, le moment venu, sortir de l'ombre, et, comme une personne réfléchie, qui seule garde toute sa tête au milieu de gens que les passions troublent, prendre en mains la direction des affaires.
Or il devine que Mme Lepic a besoin d'un aide intelligent et sûr. Certes, elle ne l'avouera pas, trop fière. L'accord se fera tacitement, et Poil de Carotte devra agir sans être encouragé, sans espérer une récompense.
Il s'y décide.
Du matin au soir, une marmite pend à la crémaillère de la cheminée. L'hiver, où il faut beaucoup d'eau chaude, on la remplit et on la vide souvent, et elle bouillonne sur un grand feu.
L'été, on n'use de son eau qu'après chaque repas, pour laver la vaisselle, et le reste du temps, elle bout sans utilité, avec un petit sifflement continu, tandis que sous son ventre fendillé, deux bûches fument, presque éteintes.
Parfois Honorine n'entend plus siffler. Elle se penche et prête l'oreille.
- Tout s'est évaporé, dit-elle.
Elle verse un seau d'au dans la marmite, rapproche les deux bûches et remue la cendre. bientôt le doux chantonnement recommence et Honorine tranquillisée va s'occuper ailleurs.
On lui dirait :
- Honorine, pourquoi faites-vous chauffer de l'eau qui ne vous sert plus ? Enlevez donc votre marmite ; éteignez le feu. Vous brûlez du bois comme s'il ne coûtait rien. Tant de pauvres gèlent, dès qu'arrive le froid. Vous êtes pourtant une femme économe.
Elle secouerait la tête.
Elle a toujours vu une marmite pendre au bout de la crémaillère...
Elle a toujours entendu de l'eau bouillir et, la marmite vidée, qu'il pleuve, qu'il vente ou que le soleil tape ; elle l'a toujours remplie.
Et maintenant, il n'est même plus nécessaire qu'elle touche la marmite, ni qu'elle la voie ; elle la connaît par coeur. Il lui suffit de l'écouter, et si la marmite se tait, elle y jette un seau d'eau, comme elle enfilerait une perle, tellement habituée que jusqu'ici elle n'a jamais manqué son coup.
Elle le manque aujourd'hui pour la première fois.
Toute l'eau tombe dans le feu et un nuage de cendre, comme une bête dérangée qui se fâche, saute sur Honorine l'enveloppe, l'étouffe et la brûle.
Elle pousse un cri, éternue et crache en reculant.
- Châcre ! dit-elle, j'ai cru que le diable sortait de dessous terre.
Les yeux collés et luisants, elle tâtonne avec ses mains noircies dans la nuit de la cheminée.
- Ah ! je m'explique, dit-elle stupéfaite. La marmite n'y est plus.
- Ma foi non, dit-elle, je ne m'explique pas. La marmite y était encore tout à l'heure. Sûrement, puisqu'elle sifflait comme un flûteau.
On a dû l'enlever quand Honorine tournait le dos pour secouer par la fenêtre un plein tablier d'épluchures.
Mais qui donc ?
Mme Lepic paraît sévère et calme sur le paillasson de la chambre à coucher.
- Quel bruit, Honorine ! pinterest.fr
- Du bruit, du bruit s'écrie Honorine. Le beau malheur que je fasse du bruit ! un peu plus je me rôtissais. Regardez mes sabots, mon jupon, mes mains. J'ai de la boue sur mon caraco et des morceaux de charbon dans mes poches.
Madame Lepic
- Je regarde cette mare qui dégouline de la cheminée, Honorine. Elle va faire du propre.
Honorine
- Pourquoi qu'on me vole ma marmite sans me prévenir ? C'est peut-être vous seulement qui l'avez prise ?
Madame Lepic
- Cette marmite appartient à tout le monde ici, Honorine. Faut-il, par hasard, que moi ou
M. Lepic; ou mes enfants, nous vous demandions la permission de nous en servir ?
Honorine
- Je dirais des sottises, tant je me sens en colère.
Madame Lepic
- Contre nous ou contre vous, ma brave Honorine ? Oui, contre qui ? Sans être curieuse, je voudrais le savoir. Vous me démontez. Sous prétexte que la marmite a disparu, vous jetez gaillardement un seau d'eau dans le feu, et têtue, loin d'avouer votre maladresse, vous vous en prenez aux autres, à moi-même. Je la trouve raide, ma parole !
Honorine
- Mon petit Poil de Carotte, sais-tu où est ma marmite ?
Madame Lepic
- Comment le saurait-il, lui, un enfant irresponsable ? Laissez donc votre marmite. Rappelez-vous plutôt votre mot d'hier : " Le jour où je m'apercevrai que je ne peux même plus faire chauffer de l'eau, je m'en irai toute seule, sans qu'on me pousse. " Certes, je trouvais vos yeux malades, mais je ne croyais pas votre état désespéré. Je n'ajoute rien, Honorine ; mettez-vous à ma place. Vous êtes au courant, comme moi, de la situation ; jugez et concluez. Oh ! ne vous gênez point, pleurez. Il y a de quoi.
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cdiscount.com " Réticence... "
- Maman ! Honorine !...
Qu'est-ce qu'il veut encore, Poil de Carotte ? Il va tout gâter. Par bonheur, sous le regard froid
de Mme Lepic, il s'arrête court.
Pourquoi dire à Honorine :
- C'est moi, Honorine !
Rien ne peut sauver la vieille. Elle n'y voit plus, elle n'y voit plus.Tant pis pour elle. Tôt ou tard elle devait céder. Un aveu de lui ne la peinerait que davantage. Qu'elle parte et que, loin de soupçonner Poil de Carotte, elle s'imagine frappée par l'inévitable coup du sort.
Et pourquoi dire à Mme Lepic :
- Maman, c'est moi !
A quoi bon se vanter d'une action méritoire, mendier un sourire d'honneur ? Outre qu'il courrait quelque danger, car il sait Mme Lepic capable de le désavouer en public, qu'il se mêle donc de ses affaires, ou mieux, qu'il fasse mine d'aider sa mère et Honorine à chercher la marmite.
Et lorsqu'un instant, tous trois s'unissent pour la trouver, c'est lui qui montre le plus d'ardeur.
Mme Lepic, désintéressée, y renonce la première.
Honorine se résigne et s'éloigne, marmotteuse, et bientôt Poil de Carotte, qu'un scrupule faillit perdre, rentre en lui-même, comme dans une gaine, comme un instrument de justice dont on n'a plus besoin.
à suivre........
" Agathe "
C'est Agathe.........