Bataille de chats
Mars 1936 Anthony Whitelands traverse l'Espagne, après avoir envoyé une lettre de rupture à sa maîtresse londonienne arrive à Madrid. Dès son arrivée, naïf et innocent expert en peinture espagnole, notamment de l'âge d'Or, l'Anglais comme le nommeront les divers personnages, est interpellé : " En Angleterre roi. En Espagne no roi. Avant roi Alphonso... Maintenant République... Elections...Partis politiques tous dans le même sac... Everibodi fumiers... " Averti mais imprudent Whitelands se rend chez un riche aristocrate madrilène afin d'expertiser des tableaux. Le prix espéré devrait permettre à la famille de vivre hors du pays livré à une rude bataille entre les différents partis. Les églises brûlées, mais les femmes encore sous la coupe de la religion, le prolétariat adhère au parti communiste, les socialistes n'ont pas convaincu. La Phalange dirigée par Primo de Riveira jeune aristocrate fougueux souhaite venger son père exilé regroupe une jeunesse plus romantique que guerrière. Historique et policier tout à la fois toute la culture de Mendoza trouve en Vélasquez un fil conducteur fort intéressant. Peintre attitré de Philippe IV.
Whitelands à l'aise surtout au Prado parmi les tableaux qui lui racontent une histoire, analysant les raisons qui ont poussé un peintre à peindre un chien, malhabile est piégé, par des femmes qui voient en lui un gentleman pouvant les sortir de leurs problèmes, putain et duchesse, les Services Secrets anglais, espagnols et Moscou qui aimerait implanter sa doctrine aux madrilènes, bruyants, excités, querelleurs, des chats. Le titre du livre Bataille de chats, décrit l'atmosphère des jours qui précèdent la guerre civile. Alors que Whitelands se débat, tente de résoudre le mystère d'un Nu de son peintre préféré, le duc reçoit trois généraux, l'un d'eux se nomme Franco. Reçu par le Président Don Manuel Azana l'Anglais écoute " ... je ne m'y connais guère en art. Mon domaine c'est la littérature. Si je pouvais changer ma place contre celle d'un autre, je choisirais Tolstoï ou Marcel Proust... La peinture italienne me fascine La Mort d'Actéon... Je crois que la flèche qui peut nous tuer est précisément le défaitisme général... la conviction unanime que nous fonçons tête la première vers le désastre... " Mendoza habite Barcelone abandonnée cette fois après l'avoir décrite dans d'autres ouvrages, pour Madrid et ses chats les Madrilènes, un moment précis de l'histoire espagnole. C'est la rencontre d'un tableau vieux de trois siècles qui raconte peut-être les amours secrètes d'un peintre, ou de son assistant, et d'une semaine précise du XXè sc espagnol, mars 1936.
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