Au revoir là-haut
1918. - Quelques jours avant la signature de l'armistice. Novembre. Albert "... perd l'équilibre... court plusieurs mètres... malgré les balles qui sifflent tout autour de lui... " Ce que le soldat découvre transforme sa vie que le lieutenant Henri Pradelle voudra transformée en vie de mort-vivant. Mais arrive Edouard Péricourt, et le drame prend corps, alors que la fin de cette guerre de 1914/18 a fait des millions de morts abandonnés sur les champs de bataille. Des morts sans nom, des morts pour qui des familles paieront pour des monuments aux morts. Et là nous sommes déjà au milieu du livre avalé tant l'intrigue et les rebondissements retiennent les lecteurs. Sont entrés en scène auparavant Marcel Péricourt homme d'affaires, banquier, proche des ministres, sa fille Madeleine, père et soeur d'Edouard. Des caractères entiers, intelligence et bonnes manières, sans un accroc, la petite Louise jolie, compréhensive, Merlin, une vie de fonctionnaire, sans grade, passé sans gloire, d'une propreté douteuse. Les finances de l'Etat exsangues, les soldats démobilisés ne reçoivent que peu et tardivement une solde, le travail est rare pour les gueules cassées, les estropiés. Alors l'un des héros, pour tromper le temps et l'adversité sort de l'ombre en restant inconnu, il monte avec son complice, aide, frère d'armes, l'arnaque qui vainquit même les plus retors en affaires. L'arnaque aux Monuments aux Morts. Fin dessinateur, il prépare tout, des modèles aux catalogues, mais sous morphine toujours depuis l'obus qui lui a arraché une partie du visage. Le temps a passé, 1920. 14 juillet, date butoir pour la réussite du projet L'écriture est efficace, celle d'un auteur de romans policiers, primé plusieurs fois, apprécié dès avant le prix, un vrai plaisir de lecteur amateur de romans bien enlevés. Prix Goncourt 2013, puis film joué et filmé par Albert Dupontel césarisé en 2018.
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