mardi 13 mars 2018

Pereira prétend Pierre-Henry Gomont Antonio Tabucchi ( Bande dessinée France Italie )

Pereira prétend
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                                                   Pereira prétend

            Portugal les années 30 Pereira, le sympathique héros de l'album adapté du roman d'Antonio Tabucchi, sort avec peine de chez lui. Il est seul, veuf et c'est l'été d'où une très forte chaleur. Mais Pereira est un lecteur, il travaille au Lesboa, journal qu'il croit indépendant mais est en fait inféodé au pouvoir. Et le pouvoir à ce moment c'est Salazar. Pereira est responsable de la page culturelle et si à ce moment il est surtout occupé à la traduction de Honorine de Balzac, texte qui plaît beaucoup aux lecteurs, son regard est attiré par un article de journal abandonné signalant la maîtrise obtenue par Monteiro Rossi, le sujet : rapport sur la vie et la mort. Pereira songe alors à lui confier la rubrique
" nécrologie consacrée à des auteurs vivants " Mais Rossi est un jeune révolutionnaire, ses
nécrologies une réunion d'idées politiques. Embarras de Pereira devant ces textes impubliables, mais
 les valeurs que défend Monteiro Rossi, si jeune, le touchent. Et durant les mois de cet été torride, le journaliste, le citoyen, le veuf et le profond catholique Pereira trouvera peut-être une sorte de paix.
Alors qu'il croit à la résurrection de l'âme ".... Pourquoi faut-il que la chair, cet amas de viande informe qui souffre et qui transpire, pourquoi aurait-il fallu que cela ressuscite ?...... " Mais Pereira ne vit pas vraiment seul. Quittant ou revenant à son logis, s'éloignant un temps, toujours il parle et emporte dans son bagage la photo de sa femme morte si jeune. Il converse, lui répond ? La période est cruelle aux jeunes en lutte contre les salazaristes. Dénonciations, arrestations. P.H. Gomont a recréé le personnage du beau roman de Tabucchi paru il y a plusieurs années, d'un trait fin il entoure la lourde silhouette de ce penseur qu'est Pereira qui perd quelques kilos au cours d'une cure de quelques jours. Les couleurs, ocre pour le journaliste deviennent verdâtres lorsque Pereira rencontre d'autres personnages, Rossi et son amie. Vraiment une belle et bonne BD. Un héros si éloigné de tout mensonge. " ...... Ce qui était important ne l'est plus, ce qui était secondaire devient primordial....... "

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