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mercredi 4 mars 2015

Arrêtez-moi Liza Gardner ( roman policier États Unis )


Arretez-moi

                                                Arrêtez - moi

            Charlie, Charlene Rosalind Carter Grant appelée plus généralement Charlie et "... Je vis à Boston, je travaille à Boston et, d'ici quatre jours, il est probable que je meure dans cette ville... " Durant ces journées glacées de janvier, la jeune femme de 28 ans tente de repousser la menace qui pèse sur elle. Retour à l'enfance extrêmement douloureuse auprès d'une mère atteinte du syndrome de Mûnchhausen. Grièvement blessée, hospitalisée elle est récupérée par sa tante, la soeur de sa mère. Nancy tient une maison d'hôtes dans le New Hampshire. Charlie a une adolescence heureuse avec, tout particulièrement, deux amies. Séparées adultes, Charlie apprend un jour, qu'elles ont été assassinées un 21 janvier à un an d'intervalle. Elle est la troisième. Tout ce qu'elle sait de son passé, tout ce qu'elle a occulté et que sa mémoire ravivée par l'approche de la date fatidique l'éclaire. Solitaire elle travaille aux urgences téléphoniques, la nuit, le jour elle fortifie ses muscles, boxe, tire avec un magnum à crosse en bois de rose. Un jour elle croise l'inspectrice DD Warren qui enquête sur des assassinats de pédophiles. Mais l'étrange comportement de Charlie, trouble les policiers. Charlie, Charlie qui est-elle ? Qui doit mourir ce 21 janvier ? Les heures passent plus que quelques heures, une inspectrice très concernée par les réseaux de pédophiles sur internet sûre de la culpabilité de Charlie contre l'avis d'autres policiers. " Tout le monde doit mourir un jour " murmurait la mère de Charlie et de sans doute d'autres enfants, morts peut-être. Mais le mystère s'épaissit et se découvre avec Abigail. Beau roman policier, où l'inspectrice Warren renoue avec l'enquête, mais ici maman d'un bébé, alors qu'elle n'a toujours par réglé ses problèmes avec ses parents. Reproches, reproches. Le livre resté plusieurs semaines sur la liste des meilleures ventes du NewYork Times, non sans raison.





lundi 8 décembre 2014

Rien d'autre James Salter ( roman EtatsUnis )


Et rien d'autre

                                                     
                                                      Et Rien d'autre

            1944 " .... Dans le Pacifique la guerre ne ressemblait pas à ce qui se passait ailleurs... les distances étaient énormes...." le sous-lieutenant se souviendra de ces moments 40 ans plus tard. Okinawa, les îles Salomon et Guadalcanal. Bowman rescapé de ces batailles meurtrières retrouve la vie civile, sa mère, son oncle Franck et arrive adroitement à se faire admettre à Harvard. Il pense étudier la biologie, il devient journaliste, entre dans une maison d'édition, devient éditeur.Son parcours professionnel lui permet de vivre dans la ville où il est né, à Manhattan. Son père absent, sa mère institutrice craint pour son fils la première union avec Vivian, fille d'un riche propriétaire terrien. " Bowman était heureux, ou croyait l'être... cette fille superbe était à lui. Il s'imaginait la vie comme un long fleuve tranquille... " Ils ne connaissent rien aux livres, à la littérature, mais montent, font courir leurs chevaux, du côté de Washington. Bowman rencontre du monde, il y a les personnages autour de Vivian, puis d'autres attachés à sa famille, à des rencontres imprévues. Les chapitres, d'une écriture riche, rapide, nous plongent d'une vie dans une autre, pour bien sûr toujours revenir à Bowman, autour des femmes toujours belles et assez jeunes, parfois troubles, à l'exception de sa mère qui vieillit, perd un peu la tête. Il y a des avions, des accidents, des familles blessées. Mais l'auteur dédramatise, note les faits, sans extravagance, et le lecteur, comme l'auteur, est pressé de tourner les pages. " Qu'étaient devenus ses camarades ? Ils faisaient des affaires. Un jour sa mère ne le reconnut pas, il lui dit " - Je ne suis peut-être pas Philip, mais je suis un très bon ami à toi. Elle parut l'accepter. " Philip Bowman voyage avec l'une ou l'autre, en Grèce " .... il songea à Maria Callas, aux armateurs, à ce vin blanc avec ce goût de résine de pin, la mer Egée... " Il loue des maisons à la campagne où éditeur il lit des livres, nage dans des mers agitées et froides. " Il arrivait exactement ce en quoi on croyait, disait sa mère... " A soixante ans il s'interroge " ... combien de temps il lui reste à vivre... tout ce qu'il avait vécu serait englouti avec lui... " Les scènes de sensualité, " ces maisons, la mer ". Mais la vie est là, il attend une nouvelle aventure et réaliste "... il se pencha pour regarder... des jambes qui semblaient être celles d'un vieillard. Il lui faudrait penser à ne pas se promener en short quand Ann serait dans les parages.... " James Salter plusieurs fois primé aux EtatsUnis est considéré comme l'un des plus grands écrivains américains.
                                                         


















































 





                                          

lundi 22 septembre 2014

L'allée du sycomore John Grisham ( roman EtatsUnis )

L'allée du sycomore

                                        L'allée du sycomore

            Ce lundi matin Jack Brigance avocat à Clanton, petite ville du Mississipi, a à 35 ans un seul grand succès à son actif, pour le reste de modestes interventions pour des personnes aux revenus tout aussi modestes. Il reçoit une lettre de l'homme le plus riche et le plus secret du comté, Seth Hubbard. Selon ses dernières volontés le jeune avocat lui paraît assez honnête pour être exécuteur testamentaire, joint à sa lettre son testament écrit deux jours plus tôt et les raisons qui le conduisent à laisser 90 % de sa fortune à sa femme de ménage noire, qui n'a travaillé que les trois dernières années chez lui. Deux fois divorcé, père de deux enfants qu'ils déshéritent en termes assez durs, ce propriétaire de nombre d'hectares, bois, forêts, scieries et autres, d'une fortune évaluée à plusieurs millions de dollars, découvert pendu à une branche de sycomore ( les lecteurs l'apprennent dès la première page ), atteint d'un cancer des poumons qui s'étendait, continuait à fumer. Cet homme de soixante-six ans, secret et discret provoque bruit, interrogations et l'arrivée d'une quantité d'avocats voraces prêts à contester et faire révoquer le nouveau testament. Foire d'empoigne entre gens de lois, et espoirs et craintes pour Lettie, héritière imprévue d'une somme colossale pour cette femme pauvre, honnête apparemment, brusquement accaparée, sa maison envahie par une foule de parents, cousins, voisins et ragoteurs, et avocats tout prêts à l'aider moyennant des heures bien payées sur l'héritage. Et il y a Atlee, juge bougon, près de la retraite, et Lucien ancien avocat, imbibé de Jack Daniels. Tout un monde qui mange et qui vit selon le code du Mississipi qui n'est pas forcément celui des autres comtés. Ce gros roman nous accapare lui, fermement, écrit avec une grand simplicité, le déroulement des coups que chaque partie prépare avec ses moyens, les défilés des témoins, les jurés, le film se déroule, quelques mois d'une vie quotidienne du côté de Memphis, au coeur d'un procès sans indulgence pour l'héritière, pour les déshérités. Un des bons romans qui touchent des femmes et des hommes fragiles, brusquement exposés.




mardi 26 août 2014

Le Chardonneret Donna Tartt roman ( EtatsUnis )

                                                                                                                                                                                                                   
                                        Le Chardonneret                                                                     Fabritius 1654

            Théo a 13 ans lorsque sa vie bascule, 15 ans plus tard il se reproche encore de n'avoir su éviter la perte de sa mère. Une indiscipline, un rendez-vous au collège avec le directeur, la maman prend sa journée, ex-mannequin elle travaille dans la communication, ils partent prévoient un éventuel petit-déjeuner en chemin mais après quelque hésitation il se laisse entraîner au Metropolitan Museum où, dit-elle, est présenté très exceptionnellement un petit tableau tout aussi exceptionnel " Le Chardonneret " de Fabritius peint en 1654, peintre très célèbre à l'époque, élève de Rembrandt et maître de Vermeer, mort dans un très grand incendie à Delft. La majorité de son oeuvre détruite à l'exception d'une dizaine de tableaux, et de ce petit format, ce petit oiseau enchaîné. De l'explosion qui ravage et tue Théo ramène le Chardonneret, une bague, que l'oblige à emporter un homme âgé et l'image de la petite fille rousse qui l'accompagnait. Théo va survivre, son père, grand joueur, parti sans laisser d'adresse, il trouve refuge chez les Barbour, parents d'un de ses copains. Et c'est la vie dans un quartier très huppé, la 5è Av. Dans le livre les liens avec les pères sont terriblement lourds. Andy se voit contraint par Mr Barbour de naviguer, alors que cela le fait vomir. Théo retrouvé quitte la 5è Av et sa discipline, et retrouve l'ivresse de son père, ses jeux et sa nouvelle compagne, serveuse dans un bar. Ce sera Las Vegas deux années sombres. Au nouveau lycée il se lie avec Boris, sa mère est morte, il vit avec son père, très absent et toujours prêt à frapper son fils lorsqu'il est saoul, ingénieur, ils ont traversé de nombreux pays. Les deux adolescents habitent la banlieue et s'abonnent à la drogue, à l'alcool, vodka. Théo n'a révélé à personne la nature de l'objet qu'il garde dans son sac, soigneusement enveloppé dans une taie d'oreiller, du papier et scotché. A nouveau seul il devra quitter Las Vegas et retourne à NewYork, en car, plus démuni que jamais, à l'exception du tableau, de la bague et de l'adresse du propriétaire de la bague. Il passera les prochaines années dans cette boutique d'antiquités auprès de son propriétaire, géant bon enfant, très expérimenté, très adroit de ses mains, il rénove des antiquités avec un soin tel que Théo trouve le moyen de relever la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les finances de la boutique. Très documentée l'histoire est terriblement attachante. Donna Tartt est vraiment entrée dans l'esprit de Théo ( de son propre aveu ). Le monde des faux en antiquités, l'errance de Théo toujours sous l'emprise de la drogue, ce voyage entre le faux et le vrai. L'action rebondit toujours alors que l'on est ivre de tant de drogues et de vodka. Les bons amis, les faux amis. Amsterdam veille de Noël sera-t-il la fin du voyage pour le Chardonneret, recherché par la police des objets d'art volés ou perdus. Pourquoi écrit l'auteur une oeuvre d'art parmi toutes nous touche plus particulièrement, nous ouvre-t-elle les yeux sur un secret enfoui. Près de 800 pages, 3è livre en trente ans, Donna Tartt amie proche de Bret Easton Ellis rencontré pendant ses études à qui est dédié Le Maître des Illusions, dit aimer Poe, Dostoïevski, Dickens et... " Cocteau, l'enchanteur... "Pullitzer 2014.

mardi 11 mars 2014

Une belle saloperie Robert Littell ( roman policier américain )



                                              Une belle saloperie

            " ... Nul besoin d'être Philip Marlowe pour comprendre que j'étais dans le pétrin ... " Lémuel Gunn ( avec deux nn ! ) installé dans son mobile-home à Las Cruces n'a ce jour-là qu'une préoccupation, l'état de son compte épargne, aussi lorsque celle qu'il appelle Vendredi ( sa 1è visite a lieu un vendredi ) ou sa Comtesse aux pieds nus ( elle se présente à Lémuel sandales à la main ) lui propose de retrouver l'homme condamné mais en liberté sous caution, un appartement de 125000 dollars, disparu après avoir vidé le-dit logement, accepte-t-il. Il accroche sa grande caravane ( elle appartint, dit-il, à Douglas Fairbanks Jr ) à sa Studebaker année 50 et remonte vers Albuquerque. Ornella Neppi marionnettiste nièce d'un juge porte des traces de coups, a le sourire triste, Gunn ancien de la CIA détective au Nouveau Mexique après un désaccord avec la hiérarchie sait surtout "... couper des mèches pour piéger des kalachnikovs... " en Afghanistan, et combattre, passer des messages. Mais peut-être a-t-il vu trop de films avec Humphrey Bogart il sait conduire l'enquête et nous parcourons les routes du Névada où des familles de gangs moins fortes que celles de Las Végas ont créé des casinos. Oui vraiment Marlowe se serait trouvé à l'aise avec Gunn ( avec deux n ! ) sans chapeau ni imperméable. L'écriture de Littell est un salut à Chandler. Bullhead City sera l'étape clef  "... des hectares infinis de parcs de mobile-homes avaient remplacé les anciens champs de luzerne... " Le livre fourmille de références aux années sixties, malgré son parcours en Afghanistan Lémuel ne possède pas de téléphone portable, ignore le sens du mot googler. Un bon policier par l'auteur connu maître du genre et aussi ( voir par ailleurs ) de Mère Russie.



            

samedi 19 octobre 2013

Persécution Stephen Dobyns ( roman policier EtatsUnis )


image 01


                                                            Persécution
                                                                                                                                                                               
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          
            Misty - Jessica danse enroulée autour d'une barre de fer, ses seins encore si menus provoquent les plaisanteries douteuses d'un public d'hommes disséminés dans la salle d'une boîte de Nouvelle Angleterre. Ce soir sera le dernier où elle se produit. Elle emporte quelques cassettes et son ours en peluche borgne.  Dans la salle son beau-père violeur l'a retrouvée, la ramène au logis où sa mère s'enivre sans se soucier de Jessica et Jason son jeune frère que la jeune fille espère soustraire aux actes odieux de l'homme qui vit sur la fortune de sa mère. Elle est conduite dans un collège pour adolescents traumatisés comme elle, ou à demi-abandonnés par des parents séparés ou trop occupés pour s'occuper d'eux. Violents la plupart comme elle révoltés. Bishop's Hill dans le New Hampshire à 30 km de Plymouth et deux heures de Boston. Plusieurs bâtiments, résidences des élèves, des professeurs, bibliothèques, chapelle. C'est l'automne les forêts alentour rougeoient, la neige commencera bientôt à tomber. Ce jour-là dans sa chambre la Révérende lit un livre d'Ellery Queen, dans la piscine flotte le cadavre d'un adolescent un chaton roux affolé se maintient sur son dos. Depuis quelques semaines Frank cuisinier mais aussi tueur à gages, visage étroit, gestes nerveux, toujours agité, travaille à Bishops'Hill, engagé par son cousin, homme honnête, pour l'aider. Frank fait du très bon pain, à l'occasion dans l'un d'eux il ajoute un clou et un chocolat. Un garçon se plaint du clou ? Mais qui s'est plaint du chocolat ? Les finances du collège exsangues, un nouveau proviseur est nommé, Jim Hawthorne. Sa réputation est grande, psychologue connu, il pouvait diriger des écoles bien cotées. Son secret ? L'incendie où périrent sa femme et sa fille, lui brûlé, blessé, reprend un poste un an plus tard, espérant oublier. Il entreprend des réformes, réunit les professeurs, ceux qui acceptent ces réunions, de rendre ce qu'ils empruntaient, oubliaient de rendre, mais la lutte ouverte commence pour l'obliger à  abandonner son poste. Des appels téléphoniques de sa défunte épouse, de la nourriture avariée à sa porte etc... Et la neige tombe, la tempête de neige bloque les routes. 4/4, subaru avancent au pas. Hawthorne tente de maintenir le collège en état de marche et comprend  que sa vie est en danger lorsqu'il apprend que certains avocats, professeurs ont d'autres projets pour ce bel endroit, bien isolé pourtant. Le cuisinier a disparu, trois ans plus tôt une jeune fille est morte, démission de l'ancien proviseur, et Frank marmonne, il ne peut partir, il a une tâche à accomplir. Qui doit-il tuer ? Le professeur actif, Jessica la rebelle, malgré l'interdiction "... Le chaton roux dormait sur une serviette bleue après avoir bu la moitié d'une dose de crème... "? Et Scott ? Atmosphère ! Décembre, vent, neige, et la psychologie. Dans ce lieu clos Jim Hawthorn essaie de comprendre les autres, pourquoi la mise à sac d'un bureau. Inspecteurs commissaires sont sur la piste d'un tueur aux gestes précis, armé d'un pic à glace, qui dit tout le temps des blagues sur les Canadiens : " Pourquoi les Canucks... " Mouton arrivera-t-il à Bishops assez tôt ? Angoissant, intelligent. Rappel " Quel Dommage " du même auteur, compte-rendu dans Nouvelles.                                                                                                                
                                                                                                                                                                                                                                                     
                                                                                                                                                                                                                                            

dimanche 29 septembre 2013

Mère Russie Robert Littell ( roman EtatsUnis )


Mère Russie de Robert Littell

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Mère 
                                                                   Mère Russie
                                                                                                                                                                                         
            Romancier, Robert Littell fut journaliste spécialiste des questions russes. Mère Russie habite à Moscou la dernière maison en bois entourée de quelques oiseaux aboyeurs, l'un d'eux crie " Haak, haak, au secours, au secours ". Désignée comme folle par les services de l'Etat, ce qui lui permet d'agir un peu à sa guise, elle partage la maison avec divers personnages. Arrive chez elle un homme roux, échevelé, très maigre, Robespierre Pravdine. Il occupera la mansarde. Quel est son métier ? " Débrouillard professionnel " En effet, il traîne une serviette remplie d'objets hétéroclites : coton tiges qu'il tente désespérément de placer au service gouvernemental; mais lequel, celui de la santé, du bois ou du textile, diverses crèmes, et surtout souvent avec un compère Friedman il mange à l'oeil, resquilleur, invité pas invité dans les cocktails et déjeuners. Mais très vite on apprend que Mère Russie pleure Essenine, suicidé, son époux arrêté par le KGB pour dénonciation de plagiat. Le détenteur du manuscrit écrivain médiocre obtient le prix Nobel. Le manuscrit original caché, le gouvernement cherche à récupérer cette preuve qui peut perturber la vie et la carrière du personnage très protégé. Robespierre Pravdine déclaré juif sur son passeport, et sa description au cours du livre est une des constantes de la dérision avec laquelle est traitée la vie moscovite        
dans les années 70, le Goum pratiquement vide chaque arrivage avidement attendu, objet d'échange, Pravdine donc fréquente un homme étrange qui change de nom et de position sociale, Druze. Deux billets pour le Bolchoï aident bien des démarches. Pravdine a passé douze ans dans les camps, à trente deux ans, il écrit des slogans à l'encre invisible " La révolution est incapable de regret ", sur la neige avec son urine, il est suivi par un espion qui tente de décrypter ses messages souvent de Lénine ou de Staline. Traité par l'absurde on boit avec les héros l'infusion de racines de nénuphars, et tenté avec Robespierre de réhabiliter
" l'Artiste Honoré de l'Union Soviétique Frolov ". Devenu un classique du roman d'espionnage traité avec ironie.                                                                                                                                            

mercredi 24 juillet 2013

Quattrocento Stephen Greenblatt ( roman EtatsUnis )

Prévisualisation pour l'ouvrage Quattrocento



                                                QUATTROCENTO
                                                                                  1417
                                         Un grand humaniste florentin découvre un manuscrit perdu
                                                        qui changera le cours de l'histoire

            Le hasard et la curiosité ont fait se rencontrer l'auteur, Greenblatt alors jeune étudiant à Yale et Lucrèce à travers la couverture du livre de poche représentant un tableau de Max Ernst. " De la Nature ", écrit au premier siècle avant notre ère ( les dates de Lucrèce sont mal connues ), long poème en six livres de 7 400 hexamètres perdu croyait-on. 1417, Poggio Bracciolini, Le Ponge, toujours en quête de nouveaux manuscrits, mode lancée un siècle plus tôt, tombe sur un exemplaire dans un monastère allemand. Il n'a de cesse de le recopier, comme à son habitude pour les oeuvres importantes qu'il croise, de sa très élégante écriture beaucoup plus lisible que celle des autres moines. Et nous est contée la vie de ce fils dernier né d'une famille ruinée fuyant créanciers et village, néanmoins au Pogge humaniste "... les bibliothèques des vieux monastères constituait le terrain de chasse préféré... " Et ainsi sont reconstituées au fil des chapitres, les bibliothèques de Pompéi, par exemple, les livres à peine grands comme la main avaient été préservé par la lave durcie. Vivant quelle que soit l'époque les propriétaires d'ouvrages ne prêtaient pas volontiers les volumes afin de copies. De l'antiquité à la Renaissance, à travers la vie de Ponge latiniste frappé par l'approche de la vie de Lucrèce, car "... retrouver les traces perdues du monde antique était son but suprême... " Et que dit Lucrèce : Il croit en des dieux indifférents à la vie des mortels . Tout est constitué d'atomes... " ... les semences des choses sont éternelles... jamais la création ou la destruction ne prend le pas...L'Univers n'a pas de créateur... La Providence est le fruit de l'imagination... " Parmi les lecteurs qui eurent accès à " De la Nature ", entre autres, un certain Montaigne. Un ouvrage annoté et traduit de sa main, sa signature authentifiée récemment, mais aussi Molière, élève à Louis-le-Grand de Gassendi, épicurien ( Epicure fut le maître de Lucrèce ) philosophe, traduisit lui aussi le texte perdu aujourd'hui. Stephen Greenblatt philosophe et enseignant tient son lecteur, sa passion transmise, comme ce fut le voeu du Poge : Transmettre. Prix Pullitzer, document se lit comme un roman.




                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

samedi 6 juillet 2013

Quel Dommage Stephen Dobyns ( nouvelles EtatsUnis )




                                                    Quel Dommage


            Histoires courtes, histoires d'un dérapage, de mensonges, de folie tempérée. Seize histoires tirées de la vie quotidienne, parfois macabres, toujours simples jusqu'au moment où le fétu de paille malheureux signe l'accroc. Ainsi dans " Lambeaux d' histoire " Lily vit une soixantaine calmée avec la visite de Herbert le mercredi et Burt le samedi, dans son mobile home, après avoir suivi ce " démon de la chair " qui la fit mère cinq fois en vingt ans, de compagnons oubliés. Elle ne garda aucun enfant les abandonna toujours à la même personne. Un jour alors qu'elle observe les nuages ses enfants l'appellent, ils l'ont retrouvée et... Inquiète, Lily craint les questions. Ils ont tous une situation, comptable, professeur, elle tente de décrire leurs pères, tous différents. Invention, pourtant "... leur crédulité la poussa à d'autres excès... La vérité était un sentier sombre et boueux comparé au macadam tout frais du mensonge... " L'accroc viendra de sa petite chienne... " Le spécialiste de Chaucer ". Boyd enseignant dans l'Arizona invité d'une université pour un court séjour, s'incruste aux frais de ladite université. Le " professeur d'anglais " mécontent rencontre Boyd au motel et lui demande pourquoi il ne retourne pas chez lui " ... J'avais peur de tuer ma femme..." Devant des canapés à la dinde, des bières et un gâteau à la carotte que se racontent deux médiévistes ? Leurs déboires conjugaux. "  Dans le plus simple appareil ", l'incident, un chevreuil traverse la route, deux voitures se croisent, ils cuisineront ensemble l'animal, éviteront peut-être un suicide, après, penseront-ils " Quel dommage ". Dobyns auteur de romans policiers anime l'intrigue avec adresse, sans effort, les personnages sont en outre attachants. Seize fois cela pourrait nous arriver.

           

jeudi 4 juillet 2013

L'héritage Dickens Louis Bayard ( roman EtatsUnis )





                                           L'héritage Dickens


            Londres 1860. Décembre sombre, froid, neigeux; boueux. Tim, enfant dans un premier temps de Dickens, retrouve vie et aventures dans un gros roman épique que Louis Bayard mène avec imagination, drôlerie, ironie, les pires situations décrites avec une envolée de mots tordus dans tous les sens qui font oublier les drames. Car Tim jeune homme orphelin traîne une jambe mal remise et boitille, court même lorsqu'il s'agit tout d'abord de rattraper Philoméla, l'une des très jeunes filles ( 10/12 ans ) étrangères amenées à Londres dans des caisses pour les désirs d'un duc cruel puis vendues à d'autres, marquées comme les bestiaux d'une lettre, là un G. Le hasard rapproche Tim de bobbies véreux, d'hommes paternels, de la tenancière d'une maison close, personnage trouble, qui lui offre le gîte et le repas en échange de la tenue de quelques livres et surtout de lui apprendre à lire.Tache presqu'accomplie malgré désordres et mésaventures. Lira-t-il Robinson Crusoë jusqu'au dénouement alors qu'il bute sur trois des fillettes mortes noyées, que le fantôme de son père lui apparaît et à qui il écrit. Un fog épais entoure tout cela. Sur sa route un jeune drôle, fuyard, chanteur à ses heures, Colin. 24 décembre dans les bas-fonds de Londres. De tilbury en cabriolet l'auteur nous entraîne sans souffler dans une histoire toujours en mouvement. Pour adultes ados.

vendredi 17 mai 2013

Dernière nuit à Twisted River John Irving ( roman EtatsUnis )



                                     Dernière nuit à Twisted River


            Les eaux folles de la rivière vont engloutirent le jeune Angel, qui danse sur les grumes et Ketchum ne se le pardonnera pas. New Hampshire 1954, dans ce comté où le monde rude des bûcherons acclimatés au froid, à la neige et à la boue du dégel, Dominic cuisine dans une cantine aménagée pour les gros besoins en nourriture des hommes, aidés par des femmes indiennes, aux moeurs aussi rudes que celles des dravers gros buveurs et pour certains assoiffés de vengeance tel Carl, shérif. Mais aux fourneaux Dom façonne sa pâte à pizza au miel, et si fine qu'elle fait sa réputation et sera pour une part à l'origine de sa dernière heure. Dans ce pays où les femmes sont immenses, à l'exception de " presque cousine Rosie " institutrice, épouse de Dominic, mère de Danny futur écrivain, héros du livre, où le territoire appartient autant aux hommes qu'aux ours et aux cerfs, il arrive que l'animal soit confondu avec une femme et assommé d'un coup de poêle à frire. Et Dominic et Danny vont fuir jusqu'à Boston où le cuisinier se perfectionne dans des restaurants chinois, italiens, et Daniel étudiera. 1967. L'auteur écrit son douzième roman et l'un des meilleurs certainement, s'il nous raconte l'histoire d'une amitié solide entre l'anar Ketchum resté à Coos, qui apprit tard à lire et à écrire usa ensuite du fax pour s'inquiéter du cuistot, et sa grosse affection pour Danny il décrit l'Amérique et la politique qu'il critique. Guerre du Vietnam et ses séquelles. Le livre pouvait n'être que le roman de cette fraternité, de ces trois hommes, un peu celle de Joe, de Dominic qui fait " dosido " avec des femmes de différentes ethnies, mais Irving a toujours apporté son point de vue sur les événements marquants aux EtatsUnis. 1983 " J'ai la mémoire qui flanche... Aux abords de la soixantaine il boitait plus bas qu'autrefois et il essayait de se rappeler ces marchés... dans Chinatown. " Devenu propriétaire de son propre resto l'Avellino, Dom sera rattrapé par son passé, parce que sa pâte à pizza a un goût sans pareil. Alors le père et le fils fuiront et ce sera 2001 à Toronto, et le terrible attentat contre les tours du World Trade Center. Évènement raconté par d'anciennes familles de bûcherons qui vivent dans un coin éloigné dans des mobil home, et assistent à l'événement. N'oublions pas les quelques passages où Danny explique comment écrire un roman, lui-même commence par la fin et termine par la phrase qui ouvre le livre. Le livre foisonne d'une multitude de faits en apparence anodins qui accompagnent le lecteur avec les héros, sans oublier " Héros " chien valeureux, péteux, ronfleur, blessé à l'oreille par un ours, à l'oeil par un berger allemand. 2005, réapparition du faux-ange. 50 années passent sous nos yeux affectueux, des personnages vivent et subissent ce que chacun connaît, leurs aventures et mésaventures, faits quotidiens. Un très, très bon livre sur les flotteurs de bois, un cuistot et un écrivain, tous héros sympathiques. A chacun son Amérique.


           

vendredi 31 août 2012

La conjuration des imbéciles John Kennedy TOOLE ( Roman Etats Unis )


couverture
                                                 La Conjuration des Imbéciles

   
            Parmi quelques livres au destin improbable " La Conjurations des imbéciles ". A ne pas manquer
            La Nouvelle-Orléans " ... elle ressemble à Gênes ou à Marseille... " Ignatus J. Reilly gros homme "... lèvres pleines, boudeuses... " ne quitte pas sa casquette verte observe. Critique. L'intelligence la lucidité ne font pas bon ménage avec l'originalité. L'auteur Kennedy Toole ne convainquit aucun éditeur de son vivant. Son héros Gargantuesque, maniaque, admirateur de Boèce, vit avec sa mère à trente ans dépassés dans une toute petite maison. Lorsqu'il ne sort pas, enfermé dans sa chambre couverte de détritus il note " ... Schiller avait besoin pour écrire de l'odeur des pommes qu'il mettait à pourrir dans son bureau... " . Certains jours le moindre évènement tourne au drame "...  Une déesse aveugle nous tient ficelés à une roue et notre chance est donc cyclique... " Ignatus est un " anachronisme. " Il refuse de travailler après un essai malheureux dans l'enseignement, nourri par sa mère de douzaine de gâteaux, elle le pousse à trouver un emploi. Couple improbable, elle souffre d'arthrite au coude il est victime de son anneau pylorique bloqué à la moindre contrariété. Il travaille un temps dans une usine de pantalons. Charmant et odieux, hautement fantaisiste un imbroglio de situations amène le patron à finalement régler ses comptes avec son père. Puis notre héros vendra des hot-dogs poussant une saucisse remplie du matériel qui le nourrit confortablement, parcourant le quartier français et quelques rues où il s'égare parfois, repose ses pieds douloureux assis au bord de trottoirs et s'emmêle dans de nouvelles aventures où une hôtesse  "... Folles Nuits a des lèvres coralines " veut devenir chanteuse accompagnée de son perroquet. Et l'on découvre que le chef de la police pousse ses employés à augmenter le nombre des arrestations pour cela l'un d'eux Mancuso sous différents déguisements suit Ignatus persuadé de bientôt découvrir ses activités louches. Peut-être. Sournois et candide Ignatus. Jaloux des nouveaux amis de sa mère l'un d'eux voit des " communisses " partout. Lui-même n'a qu'une amie Myrna jeune newyorkaise, libre et aventureuse, il lui écrit  " ... mon attitude fermement restrictive à l'égard de la sexualité... ". Mais Ignatus se dit "... soldat des idées... " aime viscéralement le cinéma, ne rate aucun film tout en savourant du pop-corn, il donne haut et fort son opinion "... Saleté... comment a-t-elle l'audace de se faire passer pour vierge... Puis vint une scène d'amour... Il sentit l'hystérie monter en lui...La scène est tournée à travers plusieurs épaisseurs de toile à beurre.... Qui pourrait imaginer à quel point ces deux-là doivent être ridés et répugnants... " Tant de tribulations énervent sa mère et conseillée par ses nouveaux amis " ... tu crois pas qu'tu s'rais p'tête heureux si t'allais prendre un peu d'repos à l'hôpital de la Charité ?... - Ils essaieraient aussitôt de faire de moi un crétin, amateur de télévision, de voitures neuves... La psychiatrie c'est pire que le communisme... " La farce tourne en dérision la société, les personnages sont attachants. La " paralysie névrotique et ...  désir de paix... au milieu des hostilités... " Un regret, que l'auteur n'ait pu écrire une suite à cette époustouflante satire, Pullitzer. John Kennedy Toole s'est suicidé à trente et un ans, désespéré par les refus des éditeurs.







mardi 17 juillet 2012

Heather Mallender a disparu Robert Goddard ( Thriller Angleterre )


Heather Mallender a disparu
                                             Heather Mallender a disparu

            Rhodes, les routes serpentent autour du mont Prophitis Ilias.Harry attend Heather partie seule à l'assaut du Pic. Il l'attend en vain, ne retrouve qu'une écharpe. Le mystère, l'intrigue sont installés. D'abord accusé, rapidement mis hors de cause, il met un point d'honneur à prouver que Heather a disparu, mais n'est pas morte. A-t-il tort, a-t-il raison ? Anglais, installé depuis plusieurs années dans l'île, gardien de la maison de celui qui travailla sous ses ordres avant que des malversations d'origine obscure ruinent Harry. L'employé est devenu très riche, homme politique, Alan Dysart. De retour à Londres, quelques photos en poche il tente de refaire l'itinéraire que Heather a suivi au vu des clichés et, avait-elle un but ? Nous voici à Londres, dans le froid et la pluie, quelques jours avant Noël. L'histoire bien écrite, avec une certaine tranquillité, nous entraîne, nous enserre. Le calme de Harry, est celui d'un quinquagénaire, gros buveur de bière lorsqu'il trouve des pubs ouverts, ou de whisky lorsqu'il se trouve en société, Voici le psychiatre qui a soigné Heather, et une visite dans une maison de santé genevoise. Mais Harry est-il suivi ? Le doute, la réalité. Alors Harry consent à l'achat d'une voiture grognon et sympathique que notre héros ancien propriétaire d'un garage conduit vaillamment. La campagne anglaise, une image floue aperçue derrière une vitre à minuit, quelque part dans le Sufolk. Qui est vraiment Dysart, si aimable avec Harry ? Un petit tour en Irlande où l'Ira est encore présente. Des coups de téléphone sans réponse, une jeune femme sans papier, d'origine Sri Lankaise risque son job, et surtout d'être renvoyé dans son pays sans l'appui d'un politique. Des messages écrits en grec rappellent à Harry qu'il n'est pas au bout de ses peines mais si durant un chapitre il pense avoir découvert, quoi ? Les rebondissements, la psychologie. Les aventures d'un homme malmené, pas sot, mais passif, qui s'oblige à quitter le ciel grec pour parcourir des rues et des camapgnes pas tranquilles  " ... Des hypothèses échafaudées à partir de deux cartes postales et d'une série de photos n'étaient pas plus solides que le sentiment confus d'avoir été suivi la veille... Harry désabusé... " Gros bouquin bien écrit, une réédition, à découvrir. L'un des meilleurs thrillers de l'été.

dimanche 18 mars 2012

Le loup de Wall Street Jordan Belfort ( roman Etats-Unis )

Le Loup de Wall Street
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                                                      Le loup de Wall Street                                                                                                                                                                                                                                                                             
                 Diplômé en biologie c'est dans la finance et plus exactement en tant que trader que Jordan Belfort va construire puis détruire une carrière de sur-doué de l'achat et de la vente d'actions. Créant des sociétés paravents pour des introductions à la limite de l'illégalité, il a créé une société de bourse hors Manhattan à Long Island, Stratton, où un millier de courtiers s'efforçaient de vendre des titres. Pour entretenir l'excitation la drogue circulait, les filles passaient, la démesure s'est installée avec l'afflux de millions de dollars. Belfort est aussi un bon auteur. A 34 ans il avait racheté le yacht de Chanel, propriétaire de plusieurs maisons, d'une deuxième épouse Nadine mannequin surnommée Duchesse de Bay Bridge et de deux enfants, 22 personnes à leur service mais il ne jouera pas au golf qui jouxte sa maison car "... n'étant qu'un simple juif... Il était impossible  d'entrer dans un quelconque club sans prouver qu'on était un wasp pur-sang... jusqu'à ce que je comprenne... étaient de l'histoire ancienne, une espèce sérieusement menacée, cousine du dodo ou de la chouette tachetée... "  Continuellement sous Mandrax et cocaïne, Xanax et un nombre infini d'autres substances il emploie toutes ses facultés à entretenir des actifs qui lui permettent un jet privé et un hélicoptère. Les opérations financières sont parfaitement expliquées, les démarches et le blanchiment d'argent vers la Suisse, le choix des passeurs. Ses aventures nombreuses avec par exemple à Genève bien servi par le service d'étages "... allai ouvrir la porte. Je levai les yeux... Il y avait une femme noire d'un bon mètre quatre-vingts... " Des associés hypocrites tout aussi shootés, le FBI intrigué par cette société avide de dollars les yeux fixés sur la bande jaune, et son patron qui dérive publiquement bavant ou s'endormant la tête dans une assiette de coke. Cependant Jordan est un génie "... Je suis un passionné d'histoire, Roland, je crois dur comme fer que qui n'étudie pas les erreurs du passé est condamné à les reproduire." Assez drôle il raconte sa vie délirante avec des mots très crus  et sous-titre le livre Vie et Moeurs des riches détraqués. Une over-dose, près de mourir, "... la toxicomanie est une saloperie de maladie... les limites du sens commun s'estompent dans le feu de l'action... " Le livre ne se lâche pas, 600 pages d'aventures vécues.                                                          
            2013 - Martin Scorses met en scène Le Loup de Wall Street. En vedette Leonardo di Caprio.

Miniature

                                                                                                                                                                                                     

jeudi 5 janvier 2012

Le club des policiers yiddish Michael Chabon ( roman EtatsUnis )

Le Club des policiers yiddishLe Club des policiers yiddish


          En 1940  les EtatsUnis proposèrent aux juifs de fuir le nazisme et l'Alaska comme terre d'accueil. Le projet n'aboutit pas mais Michael  Chabon reprend l'idée et construit un roman autour d'une communauté et dans un environnement troublant par ses divisions. Ici ce sont les amérindiens, là les ultra-religieux. Pour mieux traduire les sentiments, les divergences de cette société il crée le personnage du policier Landsman, frère de Philippe Marlow, chapeau et boissons compris. Depuis neuf mois Meyer Landsman occupe la chambre 505 d'un hôtel miteux le Zamenhof sans s'être préoccupé de ses voisins. " Et maintenant quelqu'un a logé une balle dans la cervelle de l'occupant du 208, sur la table de chevet un jeu d'échecs. A Sitka la vie sociale est bien organisée, les clubs de joueurs d'échecs aussi. Le jeune homme assassiné peut-être fils du principal rabbin de la ville confiné dans son logement et de son épouse raffinée et intelligente qui vit selon le rituel des juifs orthodoxes. Un policier entre partout a une famille Berko par exemple immense fils d'une amérindienne et d'un policier juif, Bina son ex-épouse. Le jeune junkie était un enfant connu pour son intelligence et, qui sait, provocateur de miracles, le nouveau messie. L'auteur  aime Chandler et Dashiel Hammet mais aussi Philip K Dick, et nous quitterons avec regrets cette société car Meyer Landsman " ... sort son jeu d'échecs de poche ... saute de case en case à la poursuite de l'assassin... découvre qu'il connait déjà son identité... son rêve progresse selon la logique du cavalier... en fonction de l'éternel retour du juif, et comment celle-ci peut être évaluée seulement en fonction de l'éternel exil du juif... " Michael Chabon l'un des très bons écrivains américains reçut le prix Pulitzer pour Les Extraordinaires Aventures de Kavalier § Clay.

mercredi 23 novembre 2011

Un loup à ma table Auguten Burrougs


Augusten Burroughs fils de la poétesse Margaret Robison se penche à nouveau sur son passé.

Un loup à ma tablePeu scolarisé, les crises de colère du père professeur de philosophie, obligeaient la mère à les éloigner de leur maison. Tout petit il essaie vainement d'attirer quelque marque de tendresse, repoussé violemment il se confectionne un papa à l'aide de vêtements bourrés de vêtements qui portent l'odeur paternelle.

L'adulte est à la recherche de chaque senteur, de goût, très sensible il détaille ses premiers pas de bébé, et revient à ce père assis à la table de la cuisine apparemment inactif, le regard fixé sur la télévision éteinte. Pourquoi ne répond-il pas à ses questions d'enfant ? Parce qu'il est occupé ne le voit-il pas.

Puis voici la réalité de l'homme souriant et affable hors du foyer, haineux, cruel avec le cochon d'inde, ses fils, sa femme. Atteint de psoriasis, sur le corps, les mains déformées, la bouche, les dents, pervers, psycopathe. La mère, fume, fume, tape à la machine des textes poétiques, se rend 4 fois par semaine chez son psychiatre à qui elle finira par confier Augusten. Habile, elle coud ses robes, dessine, peint.

Burrougs dépeint avec minutie les affres que vit le couple, joli enfant blond aux cheveux longs troublant.

Tout le livre est une interrogation, son père pourrait-il tuer, et lui possède-t-il les gênes qui le pousseraient à assassiner cet homme destructeur ? Il aime désespérément un homme qu'il voudrait tuer ou appeler papa sans crainte. Après Déboire et Courir avec les oiseaux cruel parcours d'un homme qui a malgré tout une réussite professionnelle.

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être publié sans son autorisation

dimanche 13 novembre 2011

La Confession John Grisham


(Roman Thriller USA) - Un lundi 5 novembre Keith Schroeder pasteur luthérien à Topéka Kansas reçoit à l'église St Mark la visite de Travis Boyette. La semaine sera rude pour l'ecclésiastique et sa famille. L'homme visiblement très affaibli souhaite se confesser du meurtre de Nicole jeune étudiante et pom-pom girl à Slone petite ville pas très éloignée de Dallas au Texas et perpétré neuf ans plus tôt.

Le corps jamais retrouvé n'empêcha pas les policiers, juges, procureur et autres membres d'un jury blanc de condamner à mort Donté Drumm membre de l'équipe de football de l'université. Son avocat très attaché à sa cause, sûr de son innocence tant l'enquête est incohérente, se bat farouchement pour ce cas désespéré. Le jeudi 8 novembre Donté Dumm sera exécuté à 18 heures précises à la prison de Huntsville.

L'avocat acceptera-t-il de rencontrer Boyette accompagné du pasteur qui, lui, serait en effraction, légère sans doute avec son ministère, 800 kilomètres séparent le Kansas du Texas. Il faut traverser l'Oklahoma, et Boyette est en liberté conditionnelle, condamné dans plusieurs états pour agressions sexuelles. A Slone " Il restait peu de travail juridique à faire... "

Travis parait profondément atteint, en phase terminale dit-il, d'une tumeur au cerveau qu'il décrit grosse comme un oeuf. Mais l'équipe de Robbie Flak sait que "... plus le dossier est vide, plus il faut brailler... " Le pasteur interroge Robbie l'avocat " Comment condamne-t-on un homme pour meurtre quand il n'y a pas de cadavre ? " L'auteur né et élevé dans le Mississipi décrit la société, des blancs, des noirs, des croyants des diverses églises, baptiste, luthérienne, de la rage de la jeune population. Des flash backs nous reportent aux différents stades de la procédure, aux discussions qui mènent à des accusations sans preuve pour se débarasser d'un procès encombrant.

Le Texas est toujours favorable à la peine de mort. La politique et la justice sont toujours étroitement liées. Le roman lent dans la 1ère partie ne se lâche plus à partir du moment où commencent les recherches du corps dans le Missouri. Livre pour tout public.

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