image : mon jardind'images
Le Cochon
Grognon, mais familier comme si nous t'avions gardé ensemble, tu fourres le nez partout
et tu marches autant avec lui qu'avec les pattes.
Tu caches sous des oreilles en feuilles de betterave tes petits yeux cassis.
Tu es ventru comme une groseille à maquereau.
Tu as de longs poils comme elle, comme elle la peau claire et une courte queue bouclée.
Et les méchants t'appellent : " Sale cochon ! "
Ils disent que, si rien ne te dégoûte, tu dégoûtes tout le monde et que tu n'aimes que l'eau
de vaisselle grasse.
Mais ils te calomnient.
Qu'ils te débarbouillent et tu auras bonne mine.
Tu te négliges par leur faute.
Comme on fait ton lit, tu te couches, et la malpropreté n'est que ta seconde nature.
*****
Les Hirondelles
Elles me donnent ma leçon de chaque jour.
Elles pointillent l'air de petits cris.
Elles tracent une raie droite, posent une virgule au bout, et, brusquement, vont à la ligne.
Elles mettent entre folles parenthèses l a maison où j'habite.
SOS Hirondelles - Lalinde
Trop vives pour que la pièce d'eau du jardin prenne copie de leur vol, elles montent de la
cave au grenier.
D'une plume d'aile légère, elles bouclent d'inimaginables parafes.
Puis, deux à deux, en accolade, elles se joignent, se mêlent, et, sur le bleu du ciel, elles font
taches d'encre.
Mais l'oeil d'un ami peut seul les suivre, et si vous savez le grec et le latin, moi je sais lire
l'hébreu que décrivent dans l'air les hirondelles de cheminées.
*****
Le Hanneton
Plus lourd que l'air, à peine dirigeable, têtu et ronchonnant, il arrive tout de même au but,
avec ses ailes en chocolat.
Jules Renard
( Histoires naturelles )
Elles me donnent ma leçon de chaque jour.
Elles pointillent l'air de petits cris.
Elles tracent une raie droite, posent une virgule au bout, et, brusquement, vont à la ligne.
Elles mettent entre folles parenthèses l a maison où j'habite.
SOS Hirondelles - Lalinde
Trop vives pour que la pièce d'eau du jardin prenne copie de leur vol, elles montent de la
cave au grenier.
D'une plume d'aile légère, elles bouclent d'inimaginables parafes.
Puis, deux à deux, en accolade, elles se joignent, se mêlent, et, sur le bleu du ciel, elles font
taches d'encre.
Mais l'oeil d'un ami peut seul les suivre, et si vous savez le grec et le latin, moi je sais lire
l'hébreu que décrivent dans l'air les hirondelles de cheminées.
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Le Hanneton
Plus lourd que l'air, à peine dirigeable, têtu et ronchonnant, il arrive tout de même au but,
avec ses ailes en chocolat.
Jules Renard
( Histoires naturelles )
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