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La Chauve-Souris
Déjà plus de nuit, point de jour encore,
La fin le début se mêlent, se nouent,
La chauve-souris soudain prend essor
Dans cet invisible entre chien et loup.
Glissante elle semble alors fendre l'air
Ainsi qu'un morceau volant de cette ombre
Qui peut-être n'est rien qu'imaginaire
Ou partout, qui sait, de nuit qui s'effondre.
Elle rentre en hâte. Il est déjà l'heure.
Voici que soudain l'éclat l'éblouit
De la matinale et vaste blancheur
Aux vitres là-bas qui fond et qui fuit.
Avec son coutumier châle noir
Amplement passé par-dessus sa tête,
Elle prend son vol, elle semble choir
Dans cette magie que l'aube reflète.
Et là justement d'où vint la lumière
Tout semble à présent s'être évanoui,
Et pour un instant de trouble elle perd
Le début du jour, la fin de la nuit.
Un bond vertical et puis un bond courbe,
Le reflet se meurt, s'efface d'un coup
La chauve-souris alors s'en retourne
Par cet invisible entre chien et loup
Peretz Markish
pipistrelle
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