Lettres à Madeleine
12 août 1915
Ma petite fiancée,
12 août 1915
Ma petite fiancée,
Je n'ai pas eu de lettre de vous aujourd'hui. Je suis désolé. Qu'y a-t-il que peut-il y avoir. Songez que je ne vis pas quand je n'ai pas de vos nouvelles. Je vous adore uniquement. Je suis très triste de n'avoir rien de vous aujourd'hui.
C'est une nuit d'orage
Le tonnerre fait rage
La mitraillette aussi
Mais je suis bien ici
Je pense à vous ma fée
De raisins noirs coiffée.
Aurai-je moins de lettres et de moins longues de Nice que de votre ancienne résidence ?
J'attends impatiemment de vos nouvelles et de très tendres.
Ici, les mouches recommencent les orages aidant à tenter de nous rendre la vie insupportable. Elles n'y réussissent d'ailleurs que les jours où je n'ai pas de lettre de vous. Je baise vos cheveux et vos yeux.
Gui
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