Lettre à Madeleine
( 16 suite ).........
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Quelles étaient donc les lettres d'un raisonnable à faire frémir... Les miennes! Ce que vous dites sur Racine et sa femme est juste. Il est juste aussi que l'esclave soit la maîtresse de son maître. Et je suis bien curieux de savoir quel est le genre de fidélité qui est déshonorant pour une femme...
Pour en revenir aux lettres Botrel est quasi poète officiel de France, avec Jean Aicard quand l'Angleterre a Kipling et l'Italie d'Annunzio. En voyant de telles insanités dans ce pays qui mérite mieux on se prend à douter touchant d'autres compétences. D'ailleurs Faguet a écrit Le culte de l'Incompétence sur un canevas fourni par l'éditeur qui l'avait demandé à celui qui en avait eu l'idée mon ami René Dalize ( cité dans " Zone " ) Il est maintenant capitaine et m'a écrit une lettre passionnante sur la stratégie, elle consiste pour lui à pêcher dans un canal près d'un petit patelin du Front. Dans quel Régt. est votre frère, ou plutôt auquel sera-t-il affecté. Ce que vous dites touchant les femmes de Fr... est vrai. Et jeune j'imaginais que je n'aimerais point de Fr. C'est surtout à Paris que je les trouvais ainsi, peu à peu me suis fait à leur charme. Mais la laideur des Niçoises est en fait reconnu d'ailleurs. J'en ai souvent entendu parler, mais c'est plutôt leur corps qui est laid. Chez les Parisiennes c'est la poitrine qui pêche le plus souvent, défaut qu'elles partagent avec les Romaines.
Je ne doute pas de la beauté des Algériennes. La vôtre la garantit. Mais vous êtes la plus belle. Mais toutes les vieilles gardes niçoises sont hideuses jusqu'à l'obscène et en ce temps de guerre elles doivent se donner carrière. Mais il y a des femmes point jolies qui ont de ces qualités qui valent de la beauté.
A votre lettre du 18 ma chérie je ne peux que répondre que ceci : " Je t'aime ! " Mais j'adore la lettre du 19 plus longue car j'aime tout ce qui prolonge l'amour. Et pus j'adore votre beauté parlez-m'en royalement ma petite esclave, je le veux et cette fois c'est de vos yeux que vous m'avez parlé, je les ai vus vos longs cils, le regard clair. Et tout ce que vous me dites est juste juste. Je vous aimerai toujours plus et vous aussi. J'ai exprimé quelque chose qui ressemble à ce que vous dites touchant la façon d'enlever de la monotonie à la vie conjugale. C'est dans la préface aux Plus Belles Pages de l'Arétin ( Mercure de France)
Mais entre nous il ne peut y avoir monotonie puisqu'il y a entre nous une harmonie préétablie par nos goûts mêmes. Vous êtes mon esclave c'est-à-dire Muse, maîtresse, amie et le total fait ma femme, ma Madeleine. Il est évident qu'on ne s'embêtera pas ensemble, et à aucun moment. Je vous enverrai le poème à l'Italie demain - Demain aussi un paquet de livres à garder et le Poil civil, mais quel est la petite brochure dont vous me parlez ?
Je vous envoie l'article du journal espagnol, dont je vous ai parlé il y a quelque temps. Il est fait pour être gardé, plus un journal numéro 3 le seul imprimé ou plutôt polygraphié, plaisanterie d'un ami de la batterie. C'était au temps du secteur 59, au moment du départ le journal allait paraitre, il n'y avait plus que les articles à polygraphier. On l'a interrompu et pour l'utiliser on a mis la mention qui fait de cette préparation une aimable plaisanterie et une rareté ..émérographique, c'est-à-dire presque bibliographique.
Vous lisez Hérésiarque quelle édition ? Voici quelques fautes d'impression ou d'inadvertances à corriger, les seules dont je me souvienne de loin.
Dans " L'infaillibilité ", le prêtre français chaque fois qu'il s'adresse au cardinal, au lieu de Monseigneur doit dire Éminence. Il y a aussi un vêtissaient quelque part à changer en vêtaient quoique ce barbarisme ait des auteurs.
Dans " Le Cigare romanesque " les 3 premières éditions ne portent point mention de ce qui fut fait avant de mettre à la poste la lettre trouvée dans le cigare et il faut compléter le passage ainsi :... après avoir mis mon adresse au dos de l'enveloppe pour que la lettre me revint au cas où elle ne parviendrait à destination.
Il y a bien d'autres choses sans doute mais je ne m'en souviens plus.
J'aime bien " Simon Mage ", difficile pr la plupart des gens. C'est la 1è fois je crois qu'on se soit servi de façon aussi précise, scientifique même et aussi divine - des anges qui y jouent le vrai rôle pour quoi on les imagina.
Notez aussi que "L'hérésiarque " écrit en 1900 parut dans la Revue Blanche en 1902 avant les luttes religieuses de France et avant la période hérétique qui suivit aussitôt.
J'espère que ce livre que je crois très nourri vous amusera. Je l'aime beaucoup et ai la faiblesse de me croire un grand talent de conteur, je me crois aussi un grand talent de poète. Aucune modestie dans notre cas, ma chérie, nous sommes de charmants orgueilleux et bien dignes l'un de l'autre. Aussi prends-je votre bouche avec folie, longuement , doucement... encore... là presque vicieusement s'il pouvait y avoir du vice à s'aimer comme nous nous aimons, c'est-à-dire sans restriction, ce qui signifie le plus purement du monde, ma gosse chérie que j'adore. Si je serai jaloux de vous ? ! mais comme un tigre, mais je sais bien que je n'aurai jamais de raison d'être jaloux mais je le serai quand même,ne serait-ce que comme un hommage à la grâce souveraine de mon esclave.
Gui
Mais entre nous il ne peut y avoir monotonie puisqu'il y a entre nous une harmonie préétablie par nos goûts mêmes. Vous êtes mon esclave c'est-à-dire Muse, maîtresse, amie et le total fait ma femme, ma Madeleine. Il est évident qu'on ne s'embêtera pas ensemble, et à aucun moment. Je vous enverrai le poème à l'Italie demain - Demain aussi un paquet de livres à garder et le Poil civil, mais quel est la petite brochure dont vous me parlez ?
Je vous envoie l'article du journal espagnol, dont je vous ai parlé il y a quelque temps. Il est fait pour être gardé, plus un journal numéro 3 le seul imprimé ou plutôt polygraphié, plaisanterie d'un ami de la batterie. C'était au temps du secteur 59, au moment du départ le journal allait paraitre, il n'y avait plus que les articles à polygraphier. On l'a interrompu et pour l'utiliser on a mis la mention qui fait de cette préparation une aimable plaisanterie et une rareté ..émérographique, c'est-à-dire presque bibliographique.
Vous lisez Hérésiarque quelle édition ? Voici quelques fautes d'impression ou d'inadvertances à corriger, les seules dont je me souvienne de loin.
Dans " L'infaillibilité ", le prêtre français chaque fois qu'il s'adresse au cardinal, au lieu de Monseigneur doit dire Éminence. Il y a aussi un vêtissaient quelque part à changer en vêtaient quoique ce barbarisme ait des auteurs.
Dans " Le Cigare romanesque " les 3 premières éditions ne portent point mention de ce qui fut fait avant de mettre à la poste la lettre trouvée dans le cigare et il faut compléter le passage ainsi :... après avoir mis mon adresse au dos de l'enveloppe pour que la lettre me revint au cas où elle ne parviendrait à destination.
Il y a bien d'autres choses sans doute mais je ne m'en souviens plus.
J'aime bien " Simon Mage ", difficile pr la plupart des gens. C'est la 1è fois je crois qu'on se soit servi de façon aussi précise, scientifique même et aussi divine - des anges qui y jouent le vrai rôle pour quoi on les imagina.
Notez aussi que "L'hérésiarque " écrit en 1900 parut dans la Revue Blanche en 1902 avant les luttes religieuses de France et avant la période hérétique qui suivit aussitôt.
J'espère que ce livre que je crois très nourri vous amusera. Je l'aime beaucoup et ai la faiblesse de me croire un grand talent de conteur, je me crois aussi un grand talent de poète. Aucune modestie dans notre cas, ma chérie, nous sommes de charmants orgueilleux et bien dignes l'un de l'autre. Aussi prends-je votre bouche avec folie, longuement , doucement... encore... là presque vicieusement s'il pouvait y avoir du vice à s'aimer comme nous nous aimons, c'est-à-dire sans restriction, ce qui signifie le plus purement du monde, ma gosse chérie que j'adore. Si je serai jaloux de vous ? ! mais comme un tigre, mais je sais bien que je n'aurai jamais de raison d'être jaloux mais je le serai quand même,ne serait-ce que comme un hommage à la grâce souveraine de mon esclave.
Gui
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