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Rien n'est noir
Ecrit semble-t-il au rythme des cariocas, l'histoire de l'indomptable, sensible et malmenée par différents chagrins, dont l'amour et l'accident cruel et les conséquences. C'est une écriture emportée. L'histoire d'une jeune Mexicaine, fille d'un père photographe et d'une mère plus proche de l'église que de l'art que va maitriser sa troisième fille, elle en eut six. Frida aurait-elle suivi l'itinéraire traditionnel d'une femme sociable et simplement un peu bohème si un horrible accident ne l'avait détruite physiquement : un tram rencontrant le bus dans lequel elle se trouvait avec son amoureux d'alors, Alejandro, une barre de fer broiera son ventre et ses jambes, entre autres blessures. Confinée dans son lit elle demande que l'on installe un miroir au-dessus de son lit, qu'on lui apporte des couleurs et du matériel pour peindre, et elle peint, et elle se redresse maladroitement, et une vie nouvelle s'installe. Alejandro parti ailleurs, Frida habillée toujours à la mode indienne, ses longs cheveux tressés, couverte de bijoux, de colifichets, se rend dans un jardin au pied d'un mur que Diego Rivera peint. Diego Rivera est muraliste, peintre connu, reconnu par Picasso comme de leur communauté, lors du tour d'Europe du peintre Mexicain, communiste affirmé. Et Frida, décide un jour d'interpeller Rivera perché sur son échelle, et lui demande de venir voir ses tableaux. Elle est inconnue, il rit et finalement accepte. Les mœurs sont libres, les tables ouvertes, l'alcool afflue, les fêtes continues, et le couple Rivera Khalo s'installe. Un jour, un mariage, en rouge pour les Mexicains, mais pas Frida et ses choix et surtout cette noce avec un homme divorcé deux fois et qui a passé quarante ans, Frida accepte et provoque tous les défis. Et Rivera admire l'art de Frida qui n'exposera que vers la fin de sa courte vie, écoute les conseils de sa petite épouse puis le grand et gros homme pousse les portes d'autres chambres, d'autres femmes. Rivera appelé en Californie pour peindre un mur, le couple s'installe aux Etats Unis. Ce sont les années 1930, le muraliste dont l'œuvre très marquée par la vie des travailleurs est appelé par Ford, puis Rockefeller, le couple exhibé. Plusieurs fois enceinte, Frida malade, mais toujours pleine de vie, malgré de multiples opérations prolonge son séjour à New-York, aussi proche d'un homme que d'une femme. Le couple vibre ensemble, libre et jaloux, jour après jour. Enfin invitée seule à Paris, après avoir divorcé, Frida loge chez André Breton dans le petit logement de la rue Fontaine, et si elle ne l'apprécie guère, l'extravagante Frida se lie d'amitié avec l'épouse du poète, et une exposition de ses œuvres est organisée avant son retour à Mexico qui l'honorera d'une exposition personnelle, alors qu'elle est au plus mal mais ordonne d'être conduite jusqu'à la galerie dans son lit à baldaquin. Diego Rivera pleure sa défunte compagne et a une réaction aussi forte que fut leur vie commune. Frida Kahlo s'occupera toujours des papiers de Diego " C'est Frida qui fit les démarches administratives. Elle se fichait bien d'être mariée, s'étai déclarée athée après avoir usé les bancs de l'église toute son enfance....... Mais orgueil ou inconscience elle ne se fichait pas d'être mariée à Diego Rivera..... Alors elle fit les démarches. La vie est une aventure administrative...... " Frida cherche un sens à sa vie durant les pauses de ses hospitalisations " ..... Est-ce que les petites femmes rêvent de comprendre les hommes de leur vie ou bien rêvent-elles d'être à leur place ?...... " Personnage de roman, attachante, tourbillon, douce-amère. Bonne lecture, le livre n'est pas très épais, mais difficile d'oublier ces personnalités déchirées.
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