Le Rêveur
" Au mieux la société tolère les rêveurs " Ainsi commence le texte deWill Eisner écrit en 1986 en avant-propos de l'album où sont rassemblées trois histoires presqu'entièrement autobiographiques. Débuts dans les années 30. NewYork n'est pas remise des années de dépression et la guerre s'annonce ( Eisner sera mobilisé en 1942 ). Cependant son rêve sera plus fort que les échecs, les refus, les déceptions " ... les éditeurs rognent sans cesse sur leurs tarifs ils en sont encore à la dépression... " Les petites bandes, modestes feuillets sont alors offerts avec les journaux, ou encore les bons titres plagiés édités et vendus par la maffia. Mais des studios se créent et les dessins abondent "... ils vont produire parce que la bande dessinée est faite de fantasmes... de rêves et de rêveurs... " Les dessinateurs changent d'éditeurs et sont alors obligés de céder leurs droits sur leur production. Billy Eyron ou Will Eisner deviendra l'un des très très grands dessinateurs, ses personnages sont attachants. " Crépuscule à Sunshine City " nous conte une histoire de famille sordide. Miami, soleil palmiers et veuve pleine d'allant redonne un sens à la vie du nouveau retraité veuf de surcroît et la mort et l'héritage s'éloignant... rage d'un gendre. Le rêveur dépeint très bien le réalisme.
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